Nous avons reçu de magnifiques poèmes cette année pour le concours Matiah Eckhard!
Il a été très difficile pour le jury de choisir parmi cette récolte poétique vaste et multiforme provenant du monde entier...
Nous avons la joie de partager avec vous les poèmes des lauréats de notre concours de poésie
Mon illumination
J’écris sur le papier, l’infini de mes pensées,
J’illumine, par les mots, l’obscurité de mes maux,
Je rêve, lettre par lettre, d’ôter la douleur de mes sanglots,
Et je révèle, avec ma plume, la tristesse de mes nuits étoilées.
Enfant de la lune, mon esprit ne cesse de scintiller dans les cieux,
Effleurée par la brume, mon regard plonge dans l’âme ensoleillée de ses yeux,
Cette lueur, douce, mélodieuse et suave panse le chagrin de mon cœur,
Par son éclat qui traverse les nuages, s’éteignent mes craintes, mes peines et mes peurs.
Les astres, à chaque instant, me murmurent tous les secrets de l’univers,
Dès lors, mon corps abandonné, nos ressources dans une galaxie imaginaire.
La Voie lactée me sourit et ma peau frissonne de cette étreinte,
Ainsi, le cosmos s’est adouci et la lumière efface mes pleurs et mes plaintes.
Déjà, la volupté de la vie, en mon âme vibrante s’est recueillie,
Comme une histoire fleurie, les cicatrices pesantes ont guéri.
Soudain, bouleversée par le monde, je contemple la nature éperdue,
Et même quand l’orage gronde, le bonheur demeure à jamais suspendu.
Infiniment seule face à la pureté et la lucidité du firmament,
j’entends, au loin, raisonner le rire du soleil, innocemment,
Cette mélodie harmonieuse, tendre et touchante, apaise l’agonie de mon être
Car dans ce cri désespéré, muet et poignant, ce sont des ailes que les constellations me font naître.
Désormais, les larmes, tel un soupir ineffable, dans les étoiles se meurent,
Déjà le nouvel ange, des traces ineffaçables, crée l’esquisse d’une fleur,
Alors, un teint vermeil, poétique et brillant éclot aux yeux de l’univers,
De ce secret, comme la lune, luisant, est engendrée, éternellement, la plus belle des lumières.
Clara Makhoul
première année de faculté de médecine à Lyon
Premier prix Université
Le funambule
Tu as peur du temps qui passe, du cadran
Petit funambule toujours en équilibre
Tu voudrais que s'arrête le temps
Car ta vie n'a jamais tenu à rien de plus qu'un fil
En dessous de toi, les appels de ton passé
Ils t'attirent, te réclament
Tu veux t'y perdre, y plonger
Mais ils te consument comme une flamme
Au-dessus de toi, les pleurs des êtres aimés
Tu veux les rejoindre, tu veux mourir
Éviter les épreuves que t'inflige ta destinée
Mais la vie ne t'offrira pas ce plaisir
Tu es paralysé sur la limite de l'instant
Si tu avances d'un pas, le moment passera
Ne restes pas sur place, n'écoute pas leurs chants
Les voies du passé sont des tumultes de dystopia
Face à toi, au bout du fil, le futur
Regarde devant toi, avance un pied après l'autre
Même si parfois, continuer malgré les blessures est trop dur
Le temps qui passe sera toujours nôtre
Jennifer Sabatini
Lycée Georges Cuvier de Montbéliard (25200)
Premier prix ex aequo Lycée
Wildlife
Je suis un loup
Je ne suis pas un chien.
Je n'entends ni ne comprends ce que disent ces humains.
Dehors
Une quantité infinie de fleurs
Bourgeonnent dans mon esprit
Chacune est une unique odeur,
Aucune ne m'est ennemie.
Grouillant de créatures singulières,
Le sol se fissure sous mes pas légers.
Je me dégage d'une branche de lierre ;
Des cris rauques montent du fond de la forêt.
J'écoute ;
Les sons me submergent, venant de toutes parts
Je me noie dans cet océan d'identités,
Me fait emporter par cette marée.
Mes pas me mènent au hasard.
Des voix inaudibles me hurlent des paroles insensées,
Je les confonds avec le vent.
Libre pour l'instant.
Puis voilà qu'on m'arrache à mon Eden ;
Un pied posé, sitôt retiré de ce Havre de paix.
Cette tentative de fuite était bien vaine,
Car on finit toujours par être ramené à la réalité.
Je ne suis pas vraiment un loup,
Même si certains jours, j'en aurais bien besoin.
Car j'entends, mais ne comprends pas les humains.
Marilou FLÉCHIER
Lycée Théophile Roussel Saint-Chély-d'Apcher (48)
Premier prix ex aequo Lycée
Les mots des maux
Les mots
Me transpercent avec violence,
Fissurent mon innocence.
Je sens les failles envahir
Mon cœur, déjà je soupire
Anesthésiée,
Je manque d’air
J’ai tant souffert
Que je ne sais plus
Quel est
Le goût de mes larmes salées
Qui souhaitent rejoindre l’océan
Et moi, me perdre dedans,
Oublier
Fin,
Fin de l’histoire,
On me dit de garder espoir
Mais c’est dur
Dur comme la pierre,
Comme la terre et les barrières
Les murs.
C’est dur d’exister,
De s’adapter,
De rester humain
Solidarité,
Cinq syllabes qui veulent tout dire
« Pour le meilleur et pour le pire,
Ensemble »
Moi je tremble
Sur qui compter ?
Je ne veux pas m’engager,
Pour ensuite regretter,
Abandonner
Et toujours les piques reviennent
Me faisant plus de peine
Que la veille
Est-ce que je paye
Une erreur passée
Ou est-ce par simple méchanceté ?
Les rires continuent
Autour de moi
Je n’ai pas le choix
J’ai cru
Que cela s’arrêterait
Par magie
Que le monstre endormi
S’apaiserait
Envolés,
Je les croyais partis
Mais ce n’était pas fini
Revenus comme des coups de marteau
Ils ont rouvert mes plaies
A peine cicatrisées.
Désormais
Je suis traquée
Et le repos
M’est interdit.
Le sourire est banni
Demeure, incessante,
La peur des paroles tranchantes,
La peur de tout, les pressentiments
Qui me parcourent lorsqu’on me ment.
Sans arrêt, derrière leurs visages,
Les mirages
Raconter, le poing serré,
C’est compliqué, je le sais.
Vous serez écoutés
C’est ce qu’on dit
Mais est-ce vrai ?
Être détruit
Cela peut se faire
En un instant
Se taire,
C’est constamment
Recoller les morceaux,
Cela prend du temps
Il faut
Ecouter ce qu’on ressent
Réussir,
A se libérer
Réussir,
A parler.
Esther Maurel
4e au Collège Nina Simone de Lille
Premier prix ex aequo Collège
Poème
Je me suis réveillé sur le sable chaud et ambré. Les arbres autour
de moi formaient des arches d’émeraude. Je me levai voulant
explorer la forêt endormie. J’ai réveillé les fougères somnolentes
en les caressant doucement du bout de mes doigts et j’ai ri aux
galets de soie près du ruisseau ardent.
Derrière moi se trouvait la forêt d’ombre jaune qu’aucun rayon de
lumière ne perçait. Les branches au-dessus de moi s’écartaient à
chacun de mes pas.
Alors je me suis dirigé vers un lac solaire avec des gemmes de
bonheur.
A la fin du chemin de terre se trouvait une grotte d’azur ! J’ai
couru jusqu’à la voûte rose pour ouvrir le calice de la vie et voir
ce qui se cachait à l’intérieur. Là dansaient l’amitié et la
magie du monde.
Un océan de volupté m’enveloppa.
Clémentine HUC 5e6
Collège de Saint-Gély
Premier prix ex aequo Collège
Mentions spéciales Université
Abdala Ismaël Massanga, Je suis amour, amour je suis,
19 ans, Ecole normale supérieure de l’Université Marien Ngouabi (Congo)
Anne-Laure Rivière, Péripéties métropolitaines,
22 ans, Université Paris 1 Sorbonne
Astrid Dylane Medjo Essam, Mes vieux,
24 ans, Douala (Cameroun)
Clémence Caulier, Ombre d’une bonne étoile,
19 ans, Erquinghem-le-sec (59)
Dô Dao, Mon rêve d’hier et d’aujourd’hui,
23 as, Étudiant en Lettres Modernes - Université Norbert Zongo de Koudougou (Burkina Faso)
Hamidou ZONGA, Je crie, j’écris,
23 ans, Ouagadougou (Côte d’Ivoire)
Kossi Ruben ZOTO, Fautes et Regrets
20 ans, étudiant en droit, Université de Lomé (Togo)
Margaux Gambier, Laissez-moi écrire encore
23 ans, Fontaine sur Somme (80)
Miclose Mauricelle Fotue Youovop, Pour l’éthique de la terre
22 ans, Yaoundé (Cameroun)
Niklovens Fransaint, Le bruissement des petites pierres,
24 ans, Université Paris Saclay (Bezons, 95)
Sharon Ngandu Biangula, Les oubliés du Père Noël
25 ans, Université de Kinshasa (RDC)
Tristell Mouanda Moussoki, Un jour viendra
23 ans, Congo Brazzaville
Yaovi Fabrice Agiblemagnon, Ma muse
24 ans, Lomé (Togo)
Mentions spéciales Lycée
Savero Lacirignola, Fuoco ardore
19 ans, Istituto Tecnico Economico Vito Vittorio, Bari (Italie)
Anca Stefania Coltan, Chante-moi,
17 ans, Collège National Spiru Haret, Bucarest (Roumanie)
Cécile-Marie Lajambe, Inachevé
16 ans, Saint Etienne
Federica Perrelli, La Vita è Misteriosa
18 ans, Liceo Tecnico Biologico Chimico « Elena di Savoia » Bari, Italie
Briey Laetitia, Le lac aux miroirs
15 ans, Lycée Martin V, Louvain-la-Neuve, Belgique
Louis Frémondière-Godet, Le plus beau des astres
15 ans, Layon (49)
Mathéo Fin, La boucle infernale d’Alcatraz
16 ans, Lycée Frédéric Mistral, Nîmes
Théo Masse, Harcèlement
16 ans, Lycée Frédéric Mistral Nîmes
Elisa Gernez, Mon EquiSens Divine
15 ans, Lycée Théophile Roussel Saint-Chély-d'Apcher (48)
Estelle Perret, Lettre à ma sœur
15 ans Lycée Théophile Roussel Saint-Chély-d'Apcher (48)
Olgens Cénéjuste, Un cœur en pleur
18 ans, Collège La Sainte Famille (Haïti)
Mentions spéciales Collège
Théo Gounot-Jeanne, Envolez-moi
Collège « les Deux Rivières » Moulins-Engilbert
Classe de 5ème Enseignante : Mme Lelaidier
Irina Girault, Petit Matin
Collège « les Deux Rivières » Moulins-Engilbert
Classe de 5ème Enseignante : Mme Lelaidier
Juliette Rozale, L’âme de la nature
Collège Saint-Gély (34) 5e Enseignante : Mme Weyer
Dufey Arthur, Je goûtai à la tombée de la nuit
Collège Saint-Gély (34) 5e Enseignante : Mme Weyer
Marylou, Coppin, Poème
Collège Saint-Gély 5e Enseignante : Mme Weyer
Gaël Douzou, L’île de la liberté
Collège Saint-Gély (34) 5e Enseignante : Mme Weyer
Loïc Duckert, Rêverie
Collège de Fabrègues Classe de 5e, Enseignante : Mme Elisa Sanchez
Raphaël Fruteau de Laclos, Au-delà du regard, un bout de terre
Collège Max Rouquette 4e Saint André de Sangonis
Benjamin Therond, Bientôt
Collège Pierre Mendès France 5e, Jacou Professeure : Mme Vernazobres
Eva Esteban-Lopez, Sincère amitié
Collège Pierre Mendès France 6ème Jacou Professeur : Mme Vernazobres
Anaëlle Uttaro, L’Appel de la nature
6e Collège Pierre Mendès France, Jacou
Professeure : Mme Annette Vernazobres
Chère et belle FRANCE, poème collectif,
Classe de 6e du collège Diderot,
Avec la contribution des élèves de CM2 des écoles du secteur : Malataverne, Saint-Jean-du-Pin, Joliot Curie (Saint-Christol-les-Alès) et Marignac (Saint-Christol-les-Alès)
Anaëlle Olivier-Anglade, Je suis né attentat,
Rouen
Chiara/Caleb Dubois, Qu’est qu’un homme ?
Collège d’Alzon, Nîmes, 13 ans
Clémence Landragin, Les mots,
Collège St Joseph Pierre Rouge, Montferrier-sur-Lez, 11 ans
Rose Jugla, Haïku des quatre saisons,
12 ans, Collège Paul-Emile Victor, Agde
Dylan Coskun, Mon ami,
Collège Carbonne (31), 5e
Lila Lecoq, Si…
11 ans, Collège Marignane
Mathilde Soundron, Liberté,
14 ans, Louzon-au-Mont-d’Or (69)
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